Hébreux 11.24 et 25 – C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché.
Beaucoup d’entre nous, surtout ceux qui sont au service de Dieu, aimeraient avoir l’onction qui reposait sur Moïse. Nous écoutons, les yeux écarquillés, les exploits de ce grand homme de Dieu. Mais nous oublions une chose bien trop souvent, c’est la noblesse qui habitait le cœur de Moïse. Il n’a pas hésité un instant à quitter puissance, gloire et richesse pour se plonger dans la gadoue avec ses frères hébreux. Bien sûr il s’y est mal pris, mais le Seigneur n’avait pas oublié cette mentalité sacrificielle et je suis convaincu qu’elle a motivé Son choix à l’heure du buisson ardent.
Si je pose la question : « Où sont les Moïse ? », c’est parce que je fais le douloureux constat que très peu de serviteurs de Dieu, en francophonie, manifestent les mêmes dispositions de cœur ! Certains d’entre eux vont même jusqu’à étaler leur réussite financière en proclamant bien haut et fort que c’est la vie chrétienne normale. Bien des pasteurs et autres « diplômés » du saint sacerdoce vivent dans une bulle, complètement à l’ouest par rapport aux réalités du quotidien de bon nombre de leurs ouailles, prêchant avec fougue l’obéissance à la dîme et aux offrandes généreuses pour vivre leur vie de « patachon ». Ils devraient vivre dans la crainte de Dieu, en bons intendants, n’osant gaspiller le moindre cent de l’argent du Royaume pour leur propre confort, mais le décalage entre leur opulence et le triste sort de leurs pauvres « frères hébreux » ne leur pose aucun problème de conscience ! Après tout, ils sont fils d’Abraham et leur prospérité n’est que normale, le contraire d’ailleurs serait « anti biblique » d’après eux.
Pourtant il me semble que le fils d’Abraham par excellence, c’est le Seigneur Jésus, Lui qui a dit que : « Le Fils de l’homme n’a pas un lieu où il puisse reposer sa tête. » (Luc 9.58). Pas de belle maison, pas de cheval flambant neuf, pas de compte en banque bien rempli, pas de croisière en Méditerranée ou de séjour dans les plus beaux hôtels de Rome, juste la providence de Dieu pour le nécessaire.
Alors messieurs les serviteurs de Dieu de cette trempe, je crains fort pour vous au moment du bilan de votre vie devant Dieu. Si je comprends bien les versets d’Hébreux, vous ne jouissez pas de la vie mais du… péché. Essayez d’évaluer tout le bien qui aurait pu découler d’un autre investissement que celui qui a satisfait vos propres envies. Pensez à tous ceux qui ont mis de leur nécessaire pour vous soutenir, en croyant donner à Dieu, et qui constate votre gestion égoïste. Repentez-vous et changez de façon de vivre.
Bien sûr je ne parle pas ici de ceux qui, par leur labeur ou par « bonne fortune » bénéficient d’une vie privilégiée mais bien de ceux qui « profitent » des « brebis » qui leur sont échues.
Bonne réflexion.
Article 0680 – Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright Novembre 2016 © Tous droits réservés