1 Corinthiens 13.11 – Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant…
Beaucoup de personnes ont vu leur enfance volée. Toutes sortes de situations peuvent en être la raison : abandon, divorce des parents, abus, décès d’un des parents… Cependant, aujourd’hui, j’aimerais m’arrêter sur une autre situation que celles précitées qui malheureusement vole un grand nombre d’enfance : brûler les étapes du temps.
L’enfance nécessite tout un cheminement. Nous sommes un bébé, puis une petite fille, puis une adolescente, puis une jeune femme. Quelle petite fille n’a pas voulu l’espace de quelques minutes brûler les étapes en chaussant les chaussures de maman et tenter de marcher comme une femme et cela est normal. Maintenant, j’aimerais m’arrêter sur un phénomène qui, à contrario, nécessite notre réflexion. En tant que parents, père ou mère, il peut arriver que nous aimions voir nos enfants grandir plus vite. Cela n’est pas forcément exprimé mais le ou les parents aspirent au temps où il ne faudra plus payer de nounou, où l’enfant n’aura plus besoin qu’on lui essuie le popotin, où l’enfant saura s’habiller seul, où l’enfant fera enfin ses devoirs seul…
S’il est vrai qu’il est important d’élever des enfants afin qu’il puisse devenir autonome et un jour voler de leurs propres ailes, chaque étape de l’évolution est importante, même celle du « essuie popotin ». Ne volons pas l’enfance de nos enfants même si ce n’est que dans notre tête. Ne nous laissons pas non plus voler notre joie d’être parents. Dans le fait de vouloir voir nos enfants grandir trop vite s’inscrit parfois un comportement particulier sur lequel j’aimerais m’arrêter.
Les modes changent et pour s’en rendre compte, il suffit de regarder l’une de nos photos datant de quelques années, bien que les modes se répètent. Cependant, la mode vestimentaire pour les enfants a beaucoup changé et nous pouvons voir ainsi des toutes petites filles habillées comme des petites femmes, certaines sont même maquillées, pouponnées comme si elles avaient 20 ans. Cela semble réjouir le cœur de la maman et du papa. Cependant, cette mode vole l’enfance de nos enfants et souvent, nous n’en sommes même pas conscients. Il est bien évident que je ne parle pas ici d’enfant qui se maquille à la maison pour s’amuser, vous l’aurez compris.
S’il est normal de vouloir voir ses enfants habillés correctement, proprement et même tendance, sincèrement, au risque d’être prise pour une ringarde, je pense qu’il y a certaines choses qu’une petite fille ne doit pas porter. Lui acheter ce type de vêtements l’expose et lui fait brûler des étapes, une façon de lui voler une partie de son enfance. De la même manière, quand un petit garçon fait une chute et se blesse, il pleure et cherche un réconfort. Là il entend son père lui dire : « Mon fils, un homme ne doit pas pleurer. » Premièrement, je suis en total désaccord avec cela car je crois que tout être humain a le droit d’exprimer sa souffrance, son émotion et de pleurer et de plus, dire à un enfant de 4 ans qu’un homme ne doit pas pleurer sous-entend que cet enfant est déjà un homme. Voilà encore une enfance volée.
Bien sûr toutes ces choses sont parfois insidieuses mais suffisamment pernicieuse pour que je m’y arrête par ce simple écrit. Je crois que chacun des domaines de notre vie doit être amené au Seigneur et si nous faisons le constat que par nos actes nous volons l’enfance de nos enfants, apportons cela à Dieu et demandons Lui de nous aider. Peut-être cela sera le commencement d’une guérison de votre propre enfance volée.
Je laisse cela à votre réflexion. Avec toute mon affection.
Pasteur Corinne
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