2 Rois 5.16 – Elisée répondit : « L’Éternel, dont je suis le serviteur, est vivant ! je n’accepterai pas. » Naaman le pressa d’accepter, mais il refusa.
Après avoir été guéri, Naaman est revenu vers Elisée. Il le pressa d’accepter de l’argent mais celui-ci refusa catégoriquement. Cet exemple est un sérieux avertissement pour ceux qui pratiquent ce genre de choses. Il n’est pas rare de voir des « serviteurs de Dieu » qui tirent profit de l’onction qu’ils manifestent. Je ne parle pas ici des dons de personnes qui sont convaincues par le Seigneur qu’elles doivent soutenir tel ou tel ministère. Je parle de l’esprit maléfique qui anime ceux qui veulent monnayer d’une manière ou d’une autre les grâces de Dieu. Jésus a été très clair : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ! » (Matthieu 10.8).
Guéhazi, le serviteur d’Elisée, a été tenté par l’argent proposé. La malédiction de la lèpre qui était attachée à Naaman est retombée sur lui et cette terrible maladie l’a atteint immédiatement. C’est un exemple d’un mauvais esprit provoquant une maladie à partir du péché de cupidité. Balaam, Simon le magicien, Judas, Ananias et Saphira et bien d’autres se sont laissés prendre à ce jeu dangereux.
Mais ma réflexion va vers une attitude très répandue dans le « monde » chrétien ! Guéhazi a menti à Naaman pour lui soutirer quelque chose. Il a fait croire à un besoin qui n’existait pas pour profiter de la générosité du général fraîchement guéri. Mon épouse et moi avons, malheureusement, beaucoup de témoignages sur le sujet : des chrétiens qui faisaient croire à une détresse matérielle alors qu’ils étaient bien mieux lotis que nous. Bien-aimés, c’est aussi un jeu dangereux ! Par définition, les biens d’un enfant de Dieu ne lui appartiennent pas, il en est le gérant pour Dieu. Soutirer de l’argent à un frère ou à une sœur en tronquant la vérité sur nos besoins, c’est « voler » Dieu Lui-même !
Je ne veux pas créer de la suspicion. Certains sont réellement dans la « dèche » et il est tout à fait normal qu’en tant qu’enfants de Dieu, nous les aidions si nous en avons la possibilité. J’aimerais plutôt avertir ceux qui profitent de la générosité de leurs frères. Avant de vous lamenter devant les autres au sujet de votre situation, cherchez le Seigneur. Vérifiez aussi votre manière de gérer votre budget, avez-vous les vraies priorités ? Etes-vous aussi spontanés à donner, même votre peu, qu’à demander ?
Pour terminer, je vous raconte une petite histoire qui est survenue au Shadou Sundar Singh. Il était dans une campagne et il a rencontré un homme qui portait un tapis. Celui-ci lui a expliqué que dans le tapis, il y avait son ami qui était mort et qu’il n’avait rien pour les obsèques. Le Shadou lui a donné la seule petite pièce qu’il avait en sa possession. Quelques instants plus tard, cet homme est revenu tout tremblant devant le Shadou et il lui expliqua ceci : « Mon ami et moi avions trouvé cette combine pour soutirer de l’argent aux personnes que nous rencontrions. C’était une fois lui et une fois moi qui étions dans le tapis. Or quand j’ai déroulé le tapis, mon ami était vraiment mort ! Pardon, voici votre argent. »
Bonne réflexion.
Article 0678 – Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright Octobre 2016 © Tous droits réservés