Actes 11.25 – Barnabas se rendit ensuite à Tarse, pour chercher Saul.
Il y a eu deux hommes extrêmement importants dans la vie de Saul de Tarse que nous appelons Paul. Le premier, Ananias, qui lui a apporté la guérison de la part du Seigneur, le baptême dans le Saint-Esprit, et le baptême d’eau. L’autre, Barnabas, lui a permis d’entrer dans le ministère florissant que nous connaissons aujourd’hui.
Paul a eu une conversion extraordinaire. Pourtant, les chrétiens ne l’aimaient pas à cause de son passé (Actes 9.26). Barnabas l’a introduit auprès des apôtres mais je ne pense pas que cela a fait tomber toutes les barrières. Paul était un homme abrupt et franchement pas trop à l’écoute (Galates 1.15 à 17). Même s’il avait reçu d’excellentes révélations, c’était un fonceur qui donnait l’impression de n’avoir besoin de personne. Je suis convaincu que cette façon de procéder l’a mis sur la touche et l’a « exilé » dans sa ville d’origine : Tarse. Barnabas a été envoyé en « inspecteur » à Antioche, et quand il a vu l’œuvre de Dieu, il s’est dit : « Paul est l’homme de la situation ».
Ma réflexion va dans ce sens : suis-je capable de voir les potentiels, de prendre des initiatives, au risque de déplaire à certains, pour que ces potentiels soient mis en condition pour un plein épanouissement ? Je le dis souvent, un ministère n’atteint le plein accomplissement que quand il a introduit une succession. Si Jésus n’avait pas introduit onze hommes, vous et moi serions peut-être encore perdus parce que l’Évangile aurait été éteint. Si Ananias était resté sur son sentiment déplaisant de rencontrer Paul, il nous manquerait probablement une bonne partie du Nouveau Testament. Vous voyez ce que je veux dire ?
Mes bien-aimés, si le Seigneur vous remplit de compassion pour quelqu’un, allez-y : mouillez-vous. Dans très peu de cas, l’investissement que le Seigneur vous demandera se limitera à la prière, voire l’intercession. Ce que Dieu attend de vous, c’est que vous usiez de votre influence, de vos connexions, de votre temps pour que ce potentiel divin mis dans un frère ou une sœur puisse émerger et prendre de l’ampleur. Une façon de mettre le pied à l’étrier. Je ne suis pas en train de dire que ce sera facile, vous allez probablement provoquer un tollé dans le milieu chrétien mais cela vaut vraiment la peine.
Le passé d’une personne le poursuit souvent ; Dieu a pardonné et oublié mais les êtres humains, alala… Si Dieu ne trouve pas des « Barnabas » dans son Église, nous risquons d’être privés de merveilleuses bénédictions.
Ceci est valable aussi pour les jeunes ; probablement qu’ils feront des erreurs de parcours et de grosses bourdes. Mes bien-aimés serviteurs de Dieu, ce n’est pas une raison pour les faire asseoir avec une muselière. N’oublions pas comment nous étions à leur âge et la patience du Seigneur à notre égard.
En écrivant ces lignes, je pense à une petite anecdote qui m’est arrivée et qui illustre bien ce que je veux dire. Mon père s’était garé sur un parking, j’avais une douzaine d’années. Une voiture voulait se garer à côté de nous et, je ne sais pas pourquoi, j’ai décidé de l’aider à la manœuvre. Bien sûr j’ai mal évalué les distances et la voiture a accroché la nôtre. Le chauffeur est sorti en disant à mon père que j’étais le responsable. Mon père n’a pas bronché et a dit que c’était ok. Il ne m’a même pas grondé, je suppose que l’air pitoyable que j’avais était suffisant. Ce jour-là, il a pleinement assumé la conséquence de mon erreur.
Bonne réflexion.
Article 0664 – Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright Juin 2016 © Tous droits réservés